
Depuis plusieurs années, Nadia Belfer collabore avec des chefs pour leur créer de la vaisselle d'exception et personnalisée avec une volonté farouche de créer et fabriquer sur mesure pour leur restaurant.
Nadia a pu travailler dernièrement avec l'Alpaga à Megève (Anthony Bisquerra), Lucia à St Jean de Sixt (Lucie Genand), Placid à Lyon (Renaud Simon), La Maison Benoît Vidal à Annecy le Vieux (Benoit Vidal), Bistro Sauvage à Annecy (Olivier Vitte), le Cairn à St Jean de Sixt (Adrien Pollet), Anto à Annecy (Anthony Bisquerra).
Des assiettes uniques fabriquées à la main
Chaque céramique est entièrement fabriquée à la main à l'atelier, artisanalement, et entre les premiers croquis et la sortie du four, pas moins de 10 étapes sont nécessaires à la fabrication d'une seule pièce. Au delà du travail de modelage permettant de donner la forme de la pièce, l'étape de l'émaillage donne son caractère à la céramique. Les émaux sont fabriqués avec de la poudre et de l'eau. L'émail est ensuite appliqué soit par trempage, soit par aspersion, ou alors au pinceau. Plusieurs couches d'émaux se superposent parfois. La cuisson dure en moyenne 10 heures ; la température atteinte de 1280°C correspond au point de fusion des émaux. L'émail vitrifié donne sa couleur et les effets définitifs à la céramique. Le choix du grès n'est pas anodin : le grès une fois cuit est étanche et non poreux (même non émaillé), il est robuste et plus solide qu'une pièce en faïence rendue poreuse par le calcaire qu'elle contient. Le grès est aussi une terre rustique qui donne aux différentes pièces un aspect authentique. La vaisselle en grès passe au lave vaisselle et au micro-ondes et conserve longtemps le chaud et le froid des aliments.

Des pièces en poterie, fruit de la collaboration entre le chef et la céramiste
Créer de la vaisselle pour un restaurant est un véritable travail de cocréation entre le chef et la céramiste. Le travail d'élaboration et de création de nouvelles pièces de vaisselle est toujours le fruit d'une réelle collaboration entre le chef, parfois son équipe, et moi-même. C'est un travail qui nécessite de nombreux échanges, de nombreux allers-retours entre les prototypes réalisés et les souhaits de modification. Les premiers contacts permettent d'échanger sur vos envies et vos besoins, par exemple une assiette spécialement conçue pour une recette, pour un visuel, de la vaisselle de table destinée à embellir vos dressages... Je suis à votre disposition pour adapter la forme, la taille, la texture, le toucher, la couleur, la brillance... Les différentes terres, les nombreux émaux, les modes de cuisson, me permettent de vous proposer un modèle unique. Nous trouverons ensemble le contenant associé à vos désirs, au plat que vous souhaitez sublimer... Nous pouvons nous rencontrer à Thônes (Haute-Savoie), dans mon atelier; ceci vous permet de mieux appréhender l'ambiance et le style de mon travail, d'observer une gamme de pièces, avec des émaux différents. Je peux aussi me déplacer dans votre restaurant ; ceci me permet toujours de mieux décrypter et comprendre l'ambiance de votre cuisine, de votre univers. Suite au rendez-vous, je crée un prototype que je vous présente et qui peut être modifié pour coller au plus près de ce que vous aviez imaginé. Une fois les pièces terminées, je me fais un plaisir de vous les livrer. Chaque série conçue pour chacun des chefs est unique et le design vous sera exclusivement réservé. Chaque pièce est produite à partir de techniques artisanales traditionnelles; toutes les pièces, sans exception, sont créées à la main. L'impact écologique est une préoccupation centrale à l'atelier, que ce soit dans le choix des matériaux utilisés, dans le recyclage des déchets de l'atelier (terres, émaux), dans l'utilisation d'énergies renouvelables (électricité des panneaux photovoltaïques sur l'atelier, chaudière au bois déchiqueté pour le chauffage et l'eau chaude de l'atelier), volonté personnelle de travailler avec des chefs de proximité. Pour finir, l'Atelier du Prunier est aussi un espace de formation professionnelle où se croisent de nombreux céramistes, notamment Margot, ma fille ainée, céramiste et restauratrice à Lyon, avec qui les discussions et échanges concernant les productions en cours sont nombreux.
L'histoire commence en 1976 quand le père de Nadia, Michel Delsarte, s'installe en tant que céramiste à Saumane, petit village du Vaucluse tout proche de l'Isle sur la Sorgue. Michel travaille le grès, fabrique ses propres émaux, fruits d'un travail de recherche d'une vie, construit ses fours, et travaille dejà avec quelques restaurants du Lubéron... En 2005, c'est au tour de Nadia d'ouvrir son atelier à Thônes, en Haute-Savoie, entre Annecy et les villages du Grand-Bornand et de la Clusaz. L'histoire se répète, et c'est tout naturellement que Nadia travaille quasi exclusivement le grès, est sans cesse en recherche sur les émaux... et a construit, en association avec le célèbre céramiste Jean Girel, un four à bois qui d'ailleurs porte son nom : le four Girel 3E.
L'histoire ne s'arrête pas là; les 4 enfants de Nadia et Laurent travaillent tous dans le milieu de la création, et les 3 plus grands ont tous un pied (et les 2 mains) dans le domaine de la céramique. Margot, l'ainée, allie son travail de céramiste avec celui de restauratrice, associée avec son mari Renaud Simon, chef du restaurant Noon à Lyon.
La collaboration entre les chefs et le céramiste, une histoire familiale qui remonte à bientôt 50 ans...
